Décret du 4e Concile de Constantinople en 869
(8e œcuménique)
Nous décidons que l’image sacrée de notre Seigneur Jésus-Christ, Libérateur et Sauveur de tous les hommes, doit être vénérée avec autant d’honneur que le livre des saints Évangiles. Car de même que, grâce aux paroles que contient ce livre, nous arrivons tous au salut, de même, grâce à l’action qu’exercent ces images en leurs couleurs, tous, savants ou ignorants, en tirent un utile profit. Ce qui nous est dit par les mots, l’image nous l’annonce et nous le fait valoir par les couleurs. Il est convenable, conformément à la raison et à la plus ancienne tradition, puisque l’honneur est reporté sur le sujet principal, d’honorer et de vénérer les images qui en dérivent comme le livre sacré des saints Évangiles et comme l’image de la précieuse Croix. Si donc quelqu’un ne vénère pas l’image du Christ, il ne verra pas non plus sa forme lorsqu’il viendra dans la gloire de son Père, pour être glorifié et glorifier ses saints. Qu’il soit exclu de sa société et de sa splendeur. Nous disons de même pour qui ne vénère pas l’image de sa mère immaculée, Marie Mère de Dieu. Nous peignons aussi les images des saints anges, tels que les mots de la sainte Écriture les représentent. Nous honorons et nous vénérons encore les images des apôtres si dignes de louange, des prophètes, des martyrs, des saints personnages ainsi que de tous les saints. Que ceux qui n’ont pas cette attitude soient anathèmes de la part du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Traduction de Gervais Dumeige, S.J. Éditions de l’Orante, 1961