Sœur Catherine Bourgeois + Ermite catholique, peintre

 

Mardi de la 2e semaine de Pâques (II) – 1er nocturne

Du livre des Actes des Apôtres

Ac 5, 17-42

Alors intervint le grand prêtre, avec tous ceux de son entourage, le parti des Sadducéens. Pleins d’animosité, ils mirent la main sur les apôtres et les jetèrent dans la prison publique. Mais pendant la nuit l’Ange du Seigneur ouvrit les portes de la prison et, après les avoir conduits dehors, leur dit : « Allez annoncer hardiment au peuple dans le Temple tout ce qui concerne cette Vie-là. » Dociles à ces paroles, ils entrèrent au Temple dès le point du jour et se mirent à enseigner. Cependant le grand prêtre arriva avec ceux de son entourage. On convoqua le Sanhédrin et tout le Sénat des Israélites et on fit chercher les apôtres à la prison. Mais les satellites, rendus sur place, ne les trouvèrent pas dans la prison. Ils revinrent donc annoncer : « Nous avons trouvé la prison soigneusement fermée et les gardes en faction aux portes. Mais quand nous avons ouvert, nous n’avons trouvé personne à l’intérieur. » À cette nouvelle, le commandant du Temple et les grands prêtres, tout perplexes à leur sujet, se demandaient ce que cela pouvait bien signifier. Survint alors quelqu’un qui leur annonça : « Les hommes que vous avez mis en prison, les voilà qui se tiennent dans le Temple et enseignent le peuple. » Alors le commandant du Temple partit avec ses hommes et ramena les apôtres, mais sans violence, car ils craignaient le peuple, qui aurait pu les lapider. Les ayant donc amenés, ils les firent comparaître devant le Sanhédrin. Le grand prêtre les interrogea : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner en ce nom-là. Or voici que vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine ! Vous voulez ainsi faire retomber sur nous le sang de cet homme-là ! » Pierre répondit au Sanhédrin, avec les apôtres : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité ce Jésus que vous, vous aviez fait mourir en le suspendant au gibet. C’est lui que Dieu a exalté par sa droite, le faisant Chef et Sauveur, afin d’accorder par lui à Israël la repentance et la rémission des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, nous et l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. » En entendant cela, ils frémissaient de rage et projetaient de les faire mourir. Alors un Pharisien nommé Gamaliel se leva au milieu du Sanhédrin ; c’était un docteur de la Loi respecté de tout le peuple. Il donna l’ordre de faire sortir ces hommes un instant. Puis il dit aux sanhédrites : « Hommes d’Israël, prenez bien garde à ce que vous allez faire à l’égard de ces gens-là. Il y a quelque temps déjà se leva Theudas, qui se disait quelqu’un et qui rallia environ quatre cents hommes. Il fut tué, et tous ceux qui l’avaient suivi se débandèrent, et il n’en resta rien. Après lui, à l’époque du recensement, se leva Judas le Galiléen, qui entraîna du monde à sa suite ; il périt, lui aussi, et ceux qui l’avaient suivi furent dispersés. À présent donc, je vous le dis, ne vous occupez pas de ces gens-là, laissez-les. Car si leur propos ou leur œuvre vient des hommes, il se détruira de lui-même ; mais si vraiment il vient de Dieu, vous n’arriverez pas à les détruire. Ne risquez pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » On adopta son avis. Ils rappelèrent alors les apôtres. Après les avoir fait battre de verges, ils leur interdirent de parler au nom de Jésus, puis les relâchèrent. Pour eux, ils s’en allèrent du Sanhédrin, tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le Nom. Et chaque jour, au Temple et dans les maisons, ils ne cessaient d’enseigner et d’annoncer la Bonne Nouvelle du Christ Jésus.
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