Décret du 2e Concile de Nicée en 787
(7e œcuménique)
Nous définissons que… comme les représentations de la Croix précieuse et vivifiante, aussi les vénérables et saintes images, qu’elles soient peintes, en mosaïque ou de quelque autre matière appropriée, doivent être placées dans les saintes églises de Dieu, sur les saints ustensiles et les vêtements, sur les murs et les tableaux, dans les maisons et les chemins, aussi bien l’image de Dieu notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ que celle de notre Dame immaculée, la sainte Mère de Dieu, des saints anges, de tous les saints et les justes. Plus on regardera fréquemment ces représentations imagées, plus ceux qui les contempleront seront amenés à se souvenir des modèles originaux, à se porter vers eux, à leur témoigner, en les baisant, une vénération respectueuse, sans que ce soit une adoration véritable selon notre foi, qui ne convient qu’à Dieu seul. Mais comme on le fait pour l’image de la Croix précieuse et vivifiante, pour les saints Évangiles et pour les autres monuments sacrés, on offrira de l’encens et des lumières en leur honneur, selon la pieuse coutume des anciens. Car « l’honneur rendu à une image remonte à l’original » 1. Quiconque vénère une image, vénère en elle la réalité qui y est représentée…
Ceux qui osent penser ou enseigner autrement, ou qui méprisent les traditions ecclésiastiques, selon les hérétiques maudits ; ou qui imaginent des nouveautés, ou qui rejettent quelque chose de ce qui est consacré à l’Église, soit les Évangiles, soit la représentation de la Croix, soit une image quelconque, soit les saintes reliques d’un martyr ; ou qui imaginent, par des voies tortueuses et méchantes, de renverser les traditions légitimes de l’Église catholique ; ou qui emploient à des usages profanes les vases sacrés ou les saints monastères ; nous ordonnons, s’ils sont évêques ou clercs de les déposer ; s’ils sont moines ou laïcs, de les séparer de la communion.
Traduction de Gervais Dumeige, S.J. Éditions de l’Orante, 1961
Anathèmes du concile Nicée II concernant les saintes images :
Si quelqu’un ne confesse pas que le Christ notre Dieu est limité selon l’humanité, qu’il soit anathème.
Si quelqu’un n’admet pas les présentations de l’Évangile qui se font par des images peintes, qu’il soit anathème.
Si quelqu’un ne salue pas ces images, faites au nom du Seigneur et de ses saints, qu’il soit anathème.
Notes
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1. Saint Basile, De Spiritu Sancto, 18, 45, PG 32, 149 C