Martyrologe
Les saints, amis et défenseurs des images
On appelle « Martyrologe » le livre liturgique contenant la liste des saints, surtout les martyrs, vénérés officiellement par l’Église. Depuis le Concile Vatican II, ce recueil, qui contient chaque jour 10 à 20 noms différents, a été revu ; les martyrs des persécutions du 20e siècle y ont été introduits.
On trouvera ci-dessous les martyrs, morts pour la défense des images, surtout aux 8e et 9e siècle, au moment de la querelle iconoclaste. Parmi eux, plusieurs « higoumènes », c’est-à-dire des supérieurs de monastères d’Orient. On trouvera aussi des martyrs du Vietnam au 19e siècle qui refusèrent de fouler la Croix aux pieds. Enfin on a noté certains saints plus impliqués dans la création des images que dans leur défense comme le bienheureux Fra Angelico ou sœur Faustine.
Le texte liturgique du martyrologe publié en 2004 ne comporte aucune indication de date. Cependant, quand la date de la mort du saint est connue, elle est indiquée dans une table située à la fin du livre. Dans les notices qui suivent, cette date a été indiquée à la fin, entre parenthèses.
Au village de An Bai au Tonkin, saint JOSEPH TUÂN, martyr. Sous l’empereur Tu Duc, cet agriculteur, père de famille, fut sommé de fouler aux pieds une croix, il s’agenouilla alors pour l’adorer et fut décapité. (1862) (Martyrologe de 2004)
En la ville de Nam Dinh, au Tonkin, les saints martyrs DOMINIQUE PHAM TRONG (An) KHAM, LUC (Cai) THIN et son fils, JOSEPH PHAM TRONG (Cai) TA. Ils préférèrent subir, sous l’empereur Tu Duc, les supplices et la mort, plutôt que de fouler la Croix aux pieds. (Martyrologe de 2004)
À Constantinople, saint NICOLAS STOUDITE, moine. Plusieurs fois exilé pour le culte des saintes images. Higoumène du monastère du Stoudion, il mourut finalement dans la paix. (826) (Martyrologe de 2004) (Deuxième iconoclasme)
Rome, près de Saint-Pierre, décès du pape saint GRÉGOIRE II. À l’époque dramatique de l’empereur Léon l’Isaurien, il défendit l’Église et le culte des saintes images. Il envoya saint Boniface prêcher l’Évangile en Allemagne. (731) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint TARAISE, évêque, célèbre par son érudition et sa piété. Il ouvrit le deuxième Concile de Nicée où les Pères défendirent le culte des saintes images. (806) (Martyrologe de 2004)
Rome, le bienheureux Jean de Fiesole, connu sous le non de FRA ANGELICO, prêtre de l’Ordre des Prêcheurs. Constamment uni au Christ, il traduisait dans ses peintures sa contemplation intérieure, afin d’élever les esprits humains vers les réalités d’en haut. (1455) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, les saints BASILE et PROCOPE le Décapolite, moines. Ils combattirent vigoureusement pour les saintes images au temps de l’empereur Léon III l’Isaurien. (741) (Martyrologe de 2004)
Pruse en Bithinie, saint PAUL, évêque. Pour le culte des saintes images, il fut expulsé de sa patrie et mourut en exil. (850) (Martyrologe de 2004)
En la ville de Hung Yen au Tonkin, saint DOMINIQUE CAM, prêtre et martyr. Il exerça durant de longues années son ministère dans la clandestinité puis ensuite, dans sa prison. Condamné sous l’empereur Tu Duc à être décapité, il embrassa la croix du Seigneur qu’il avait fermement refusé de fouler au pieds. (1859) (Martyrologe de 2004)
Sigrianos en Bithynie, au monastère du Grand-Champ, saint THÉOPHANE, surnommé le Chronographe. De très riche qu’il était il se fit pauvre et moine. Détenu en prison durant deux ans par l’empereur Léon l’Arménien pour le culte des saintes images, il fut ensuite déporté à Samothrace où, accablé de tourments, il rendit l’âme. (817) (Martyrologe de 2004)
Dans l’île de Chypre, saint PAUL, moine. Parce qu’il défendait le culte des saintes images, il fut livré au feu. (770) (Martyrologe de 2004)
Commémoration de saint NICÉTAS, évêque d’Apollonia en Macédoine. Il fut exilé par l’empereur Léon l’Arménien pour le culte des saintes images. (733) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, la passion de saint JACQUES, surnommé le Confesseur. Il lutta avec ardeur pour le culte des saintes images et termina sa vie par un glorieux martyr. (824) (Martyrologe de 2004)
Près du Mont-Olympe en Bithynie, saint HILARION, higoumène du monastère de Pelecet, Il combattit avec vigueur pour le culte des saintes images. (VIIIe s.) (Martyrologe de 2004)
Au monastère de Medicius en Bithynie, saint NICÉTAS, higoumène. Il subit la prison et l’exil pour la défense des saintes images, sous l’empereur Léon l’Arménien. (824) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint JOSEPH, surnommé l’Hymnographe, prêtre. Alors que sévissaient les destructeurs des saintes images, il fut envoyé à Rome pour demander la protection du Siège Apostolique. Tourmenté ensuite de multiples façon, il reçut finalement la garde des vases sacrés de l’église Sainte-Sophie. (886) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint PLATON, higoumène. Pendant des années il combattit sans se lasser les destructeurs des images saintes. Avec son neveu Théodose, il organisa le célèbre monastère du Stoudios. (814) (Martyrologe de 2004)
Mytilène, dans l’île de Lesbos, saint GEORGES, évêque. Il souffrit beaucoup pour le culte des saintes images sous l’empereur Léon l’Arménien. (816) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, sainte ANTHUSE, vierge. Cette fille de l’empereur Constantin Copronyme pourvut largement au soin des pauvres, au rachat des esclaves, à la restauration des églises, à la construction de monastères. C’est de l’évêque saint Taraise qu’elle reçut le voile des moniales. (VIIIe) (Martyrologe de 2004)
Constantin V Copronyme avait persécuté avec acharnement les moines, défenseurs des images. Il mourut en 775. Après la mort de Léon IV, fils de Constantin V en 780, l’impératrice Irène fit accéder Taraise au patriarchat de Constantinople et ils ouvrirent le deuxième Concile de Nicée de 787, qui rétablit le culte des saintes images.
Dans l’île d’Egine, saint JEAN l’ISAURIEN, moine. Disciple de saint Grégoire le Décapolite, il combattit avec force, sous l’ empereur Léon l’Isaurien pour la défense des saintes images. (après 842) (Martyrologe de 2004)
Antioche de Pisidie, saint GEORGES, évêque, qui mourut en exil pour le culte des saintes images. (818) (Martyrologe de 2004)
Dans l’île d’Afusia dans la Propontide, saint JEAN, higoumène. Sous l’empereur Léon l’Arménien, il lutta assidûment pour le culte des saintes images. (IXe) (Martyrologe de 2004)
En la ville de Ninh-Binh au Tonkin, saint LAURENT NGUYÊN VAN HUONG, prêtre et martyr. Il fut arrêté de nuit alors qu’il visitait un mourant. Ne voulant pas fouler aux pieds une croix, il fut flagellé, et enfin décapité sous l’empereur Tu Duc. (1856) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint GERMAIN, évêque, remarquable par sa doctrine et ses vertus. Lorsque l’empereur Léon l’Isaurien promulgua son édit contre les saintes images, il le réfuta avec grande assurance. (733) (Martyrologe de 2004)
Il s’agit de l’édit de 726. Comme le patriarche Germain justifiait les images « parce que l’humanité du Christ avait été complète » et qu’il objectait qu’une décision sur la foi nécessitait un concile œcuménique, l’empereur le contraignit à la démission. Anastase fut intronisé à sa place en 730. Il s’ensuivit une réaction du pape Grégoire II en faveur des images et une rupture entre Constantinople et Rome.
Londres en Angleterre, le bienheureux JEAN FOREST, de l’Ordre des frères mineurs, prêtre et martyr. Sur la place de Smithfield, sous le roi Henri VIII, il fut brûlé sur un bûcher avec des images saintes en bois,. C’est ainsi qu’il consomma son martyr pour la défense de l’unité catholique. (1538) (Martyrologe de 2004)
Dans la ville de An-Xa au Tonkin, saint DOMINIQUE NGÔN, martyr. Ce paysan père de famille fut requis par des soldats pour fouler aux pieds la croix. Mais lui, se prosterna pour l’adorer. Comme, devant le juge, il professait sans peur qu’il était chrétien, pour l’exemple il fut décapité. (1862) (Martyrologe de 2004)
Synnade de Phrygie, saint MICHEL, évêque. Cet homme pacifique favorisa la paix entre Grecs et Latins. Relégué loin de sa patrie pour le culte des saintes images, il mourut en exil. (826) (Martyrologe de 2004)
En la ville de Hung Yên au Tonkin, saint JOSEPH TUC, martyr. Ce jeune agriculteur n’ayant pas voulu fouler aux pieds une croix, il fut souvent emprisonné et torturé et finalement décapité sous l’empereur Tu Duc. (1862) (Martyrologe de 2004)
En Propontide sur le Bosphore, le trépas de saint NICÉPHORE, évêque de Constantinople. Défenseur ardent des traditions des Pères, il s’opposa avec constance à l’empereur iconoclaste Léon l’Arménien au sujet du culte des saintes images. Celui-ci l’expulsa de son siège et le relégua dans un monastère. C’est avec grand détachement qu’il s’en alla vers le Seigneur. (629?) (Martyrologe de 2004)
En la ville de Au Thi au Tonkin, saint DOMINIQUE NINH, martyr. Ce jeune agriculteur n’ayant pas voulu écraser la Croix du Sauveur, il eut la nuque brisée et souffrit ainsi sa passion sous l’empereur Ty Duc. (1862) (Martyrologe de 2004)
En la ville de Au Thi au Tonkin, le saint martyr PIERRE DÔNG, père de famille qui préféra subir de cruelles tortures plutôt que de fouler aux pieds la croix. Et ayant gravé sur son visage au lieu de l’inscription : « fausse religion », celle de : « vraie religion », il fut décapité sous l’empereur Tu Duc. (1862) (Martyrologe de 2004)
À Constantinople, saint HILARION, prêtre et higoumène du monastère des Dalmates Pour le culte des saintes images il souffrit victorieusement la prison, les flagellations et l’exil. (845) (Martyrologe de 2004)
Dans la ville de Luong My au Tonkin, les saints martyrs PIERRE DUNG et PIERRE THUÂN, pêcheurs, et Vincent Duong, agriculteur. Comme ils refusaient avec persévérance d’écraser la croix, ils furent condamnés à être brûlés sous l’empereur Tu Duc. (1862) (Martyrologe de 2004)
Près de Hué en Annam, les saints AUGUSTIN PHAN VIÊT HUY et NICOLAS BUI VIÊT THÊ, martyrs. Terrorisés ils foulèrent aux pieds la croix. Désirant se laver de leur péché, ils demandèrent aussitôt à l’empereur Minh Mang d’être à nouveau jugés comme chrétiens. Ayant été sciés vivants dans un bateau, c’est ainsi qu’ils parvinrent aux joies célestes. (1839) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint MÉTHODE, évêque. Alors qu’il était encore moine, il se rendit pour la défense des saintes images, près du pape Paschal 1er. Élevé à l’épiscopat, il célébra avec solennité le triomphe de la foi orthodoxe. (847) (Martyrologe de 2004)
Rome, Saint PAUL 1ER, pape. Plein de douceur et de miséricorde, il allait dans le silence de la nuit, visiter de pauvres infirmes pour leur donner de la nourriture. Défenseur de la foi orthodoxe, il écrivit aux empereurs Constantin et Léon pour qu’ils rétablissent l’antique vénération des saintes images. Dans sa ferveur pour le culte des saints, il retira des cimetière détruits les corps des martyrs, les transféra avec des hymnes et des cantiques à l’intérieur de la Ville et pour les honorer il établit des paroisses et des monastères. (767) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, passion des saints moines abrahamites, qui consommèrent leur martyre pour le culte des saintes images sous l’empereur Théophile. (IXe) (Martyrologe de 2004)
En Thessalie, le trépas de saint JOSEPH, évêque de Thessalonique. Ce frère de saint Théodore Stoudite d’abord moine, composa de nombreuses hymnes. À peine promu à l’épiscopat il souffrit énormément pour la discipline ecclésiastique et la défense des saintes images. Relégué en Thessalie, il y mourut de faim. (832) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, sainte THÉODOSIE, moniale. Elle subit le martyre en défendant l’antique image du Christ de la porte de bronze du palais, l’empereur Léon l’Isaurien ordonnant de l’abattre. (VIIIe) (Martyrologe de 2004)
En la ville de Nam Dinh au Tonkin, saint DOMINIQUE NICOLAS DINH DAT, martyr. Ce soldat fut contraint de renier la foi chrétienne. À la suite de cruels supplices, il foula aux pieds la croix. Mais se rependant aussitôt, il rendit le prix de son apostasie, écrivit à l’empereur Minh Mang afin d’être à nouveau jugé comme chrétien. Finalement il fut étranglé. (1859) (Martyrologe de 2004)
Mantineios près de Claudiopolis dans l’Honoriade, sainte ANTHUSE, vierge. Sous l’empereur Constantin Copronyme, elle fut rouée de coups et envoyée en exil. Rappelée en sa patrie, elle décéda en paix. (VIIIe) (Martyrologe de 2004)
Fête de la TRANSFIGURATION du Seigneur : quand le Christ Jésus, Fils unique et Bien-aimé du Père manifesta sa gloire devant les saints Apôtres Pierre, Jacques et Jean ; la Loi et les Prophètes lui rendant témoignage. Il signifiait ainsi la glorieuse rédemption de notre humble nature servile désormais unie à sa Gloire. Désormais, l’image de Dieu corrompue en Adam, mais restaurée par la grâce du Christ, pourrait être proclamée jusqu’aux limites de la terre. (Martyrologe de 2004)
À Cyzique dans l’Hellespont, saint ÉMILIEN, évêque. Il eut beaucoup à souffrir par ordre de l’empereur Léon, pour le culte des saintes images et termina sa vie en exil. (IXe) (Martyrologe de 2004)
À Constantinople, mémoire des saints martyrs que l ’empereur Léon l’Isaurien fit tuer parce qu’ils défendaient l’antique image du Sauveur de la porte de bronze que l’empereur ordonnait d’abattre. (VIIIe) (Martyrologe de 2004)
En Bithynie, le trépas de saint MACAIRE, higoumène du monastère Pellecetens, qui souffrit beaucoup pour le culte des saintes images sous l’empereur Léon V. (850) (Martyrologe de 2004)
Au mont Olympe en Bithynie, saint GEORGES LIMNIOTA, moine, Ayant reproché à l’empereur impie Léon III la destruction des saintes images et la mise au feu des reliques des saints, celui-ci lui fit couper le nez et brûler la tête. C’est ainsi que le martyr rejoignit le Seigneur. (730) (Martyrologe de 2004)
Dans la ville de Nam Dinh au Tonkin, saint DOMINIQUE TRACH, prêtre de l’Ordre des Prêcheurs et martyr. Sous l’empereur Minh Mang, il préféra mourir plutôt que de fouler aux pieds la croix et consomma son martyre par la décapitation. (1840) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, les saints martyrs HYPATIOS et ASIANOS, évêque et André, prêtre. Pour le culte des saintes images ils subirent de durs et cruels tourments et furent livrés en pâture aux chiens. (740) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, mémoire de saint THÉOPHILE, moine. Pour la défense des saintes images il fut frappé très cruellement par Léon l’Isaurien et chassé en exil. (Martyrologe de 2004)
Cracovie en Pologne, sainte MARIE – FAUSTINE (HÉLÈNE) KOWALSKA, vierge, des S œurs de la Bienheureuse Vierge Marie de la Miséricorde, pleine de zèle pour faire connaître le mystère de la divine miséricorde. (1938) (Martyrologe de 2004)
Sœur Faustine reçut , en 1931, la mission de faire représenter le Christ glorieux : « Le soir, dans ma cellule, j’ai vu le Seigneur Jésus vêtu de blanc, une main levée comme pour bénir et l’autre posée sur la poitrine. De sa robe entrouverte sur le cœur sortaient deux flots de rayons, l’un rouge, l’autre blanc. En silence je contemplais le Seigneur, mon âme était remplie de crainte, mais aussi d’une grande joie. Le Seigneur me dit : « Peins une image pareille à ce modèle et signe : « Jésus, j’ai confiance en toi ». Je désire que cette image soit vénérée tout d’abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier. Je promets à ceux qui la vénéreront qu’ils ne périront pas. Je leur promets dès ce monde la victoire sur l’ennemi, mais surtout à l’heure de la mort. Je les défendrai moi-même, comme ma gloire. »
Cette mission occasionna pour la sœur une foule de contradictions. Voyant le tableau terminé, elle pleura : « Qui te peindra aussi beau que tu es ? » dit-elle en sanglotant. « La vertu de cette icône, lui fut-il répondu, n’est ni dans les couleurs, ni dans le pinceau, mais uniquement dans ma grâce. »
La cause de béatification de sœur Faustine eut comme promoteur le cardinal Wojtyla, évêque de Cracovie. Devenu pape sous le nom de Jean-Paul II, il fit une encyclique sur la « Miséricorde divine » et canonisa sœur Faustine.
Sainte MARGUERITE MARIE ALACOQUE, vierge, moniale de l’Ordre de la Visitation de la bienheureuse Marie. De façon étonnante elle progressa dans la voie de la perfection. Favorisée de dons mystiques, elle fut surtout soucieuse de dévotion envers le Cœur sacré de Jésus. Elle travailla beaucoup à promouvoir ce culte dans l’Église. Elle s’endormit dans le Seigneur à Paray-le-monial, près d’Autun en France le 17 octobre. (1690) (Martyrologe de 2004)
Parmi les promesses faites par le Seigneur Jésus à sainte Marguerite Marie en 1675, on relève : « Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde. Les âmes tièdes deviendront ferventes. Les âmes ferventes s’élèveront à une grand perfection.
Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée. »
Paray-le-monial, près d’Autun en France, trépas de sainte MARGUERITE MARIE ALACOQUE, vierge, dont la mémoire est célébrée le 16 octobre. (1690) (Martyrologe de 2004)
Fête de saint LUC, Évangéliste. On rapporte qu’il était originaire d’ Antioche et médecin. Converti à la foi chrétienne et compagnon « très cher » du bienheureux apôtre Paul, il ordonna avec grand soin, dans un « Évangile », tout ce que Jésus fit et enseigna. C’est ainsi qu’il se fit le narrateur de la mansuétude du Christ. De même dans les « Actes des Apôtres », il raconta les débuts de la vie de l’Église jusqu’au premier séjour de Paul dans la Ville de Rome. (Ier siècle) (Martyrologe de 2004)
Saint Luc est patron des peintres. La légende veut qu’il ait fait un portrait de la Vierge. C’est vrai en ce sens que saint Luc est le seul à nous dire certaines choses de la physionomie de Notre Dame ; en particulier ce que les chrétiens redisent avec prédilection : « Salut, Pleine de grâce… sois sans crainte, tu as trouvé grâce auprès de Dieu. .. Tu es bénie entre toutes les femmes… »
Constantinople, saint ANDRÉ CALYBITA, moine et martyr. Né dans l’île de Crète, il fut frappé de nombreuses fois, sous l’empereur Constantin Copronyme, pour le culte des saintes images. Tourmenté à mort de multiples façons, il fut finalement précipité du mur de la ville vers des immondices. (767) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint THÉODORE STOUDITE, abbé. Il fit de son monastère une école de savants, de saints et de martyrs, qui furent victime de la persécution iconoclaste. Exilé à trois reprises, il tint en grand honneur les traditions des Pères de l’Église. Et pour exposer la foi catholique, il écrivit de célèbres Institutions de la Doctrine Chrétienne. (826) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint LAZARE, moine. Ce peintre de saintes icônes au talent exceptionnel était né en Arménie. N’ayant pas voulu détruire ses œuvres, il subit de cruels supplices sur l’ordre de l’empereur iconoclaste Théophile. Mais bientôt, la querelle du vrai culte des icônes s’étant apaisée, il fut envoyé à Rome par l’empereur Michel afin d’affermir la concorde et l’unité de l’Église entière. (867) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, saint GRÉGOIRE le DÉCAPOLITE, moine. Il professa d’abord la vie monastique, puis la vie anachorétique. Devenu pèlerin, il demeura longtemps à Thessalonique et enfin à Constantinople où il combattit avec force pour la défense des saintes images. C’est là qu’il rendit son âme à Dieu. (842) (Martyrologe de 2004)
La mémoire des saints martyrs ANDRÉ DUNG LAC, prêtre, et ses compagnons. Cette célébration commune honore 117 martyrs asiatiques du Tonkin, de l’Annam et de la Cochinchine. Parmi eux huit évêques, un grand nombre de prêtres ainsi qu’une immense foule de laïcs chrétiens, hommes et femmes, de toute condition et de tout âge, qui préférèrent souffrirent l’exil, la prison, les souffrances et les plus terribles supplices plutôt que de fouler aux pieds la croix et d’abandonner la foi chrétienne. (1625-1886) (Martyrologe de 2004)
Constantinople, Saint ÉTIENNE LE JEUNE, moine et martyr. Sous l’empereur Constantin Copronyme, il subit de cruels supplices pour le culte des saintes images et confirma la vérité catholique par l’effusion de son sang. (764) (Martyrologe de 2004)
(le Martyrologe de 1948 évoque aussi ses compagnons) : À Constantinople, les saints martyrs ÉTIENNE LE JEUNE, BASILE, PIERRE, ANDRÉ et trois cent trente neuf moines, leurs compagnons. Sous Constantin Copronyme, ils furent cruellement tourmentés par divers supplices pour le culte des saintes Images, et confirmèrent par l’effusion de leur sang la vérité de la foi catholique.
Au village de Kham Duong en Annam, saint ANDRÉ TRÂN VAN TRÔNG, martyr. Ayant refusé de piétiner une croix, il subit la prison et des supplices atroces avant d’être décapité sous l’empereur Minh Mang. (1835) (Martyrologe de 2004)
Noyon en Neustrie, saint ÉLOI, évêque. Orfèvre et conseiller du roi Dagobert. Après avoir édifié de nombreux monastères et fabriqué en l’honneur des saints, bien des objets d’art, célèbres par leur beauté, il fut élevé au siège de Noyon et Tournai et y dépensa un grand zèle apostolique. (660) (Martyrologe de 2004)
Saint JEAN DAMASCÈNE, prêtre et docteur de l’Église, célèbre par sa sainteté et sa doctrine. Par la parole et ses écrits, il combattit avec vigueur pour le culte des saintes images sous l’empereur Léon l’Isaurien. Devenu moine à la laure de saint Sabas, près de Jérusalem, il y composa des hymnes sacrées et c’est là qu’il décéda. C’est en ce jour que son corps fut inhumé. (749) (Martyrologe de 2004)
Polybote en Phrygie, saint JEAN le Thaumaturge, évêque. Il œuvra grandement contre Léon l’Arménien, pour que l’on rende un culte aux saintes images. (IXe) (Martyrologe de 2004)
Saint JUAN DIEGO CUAUHTLATOATZIN, homme de souche indienne, doué d’une foi très pure. Son humilité et sa ferveur réussirent à édifier un sanctuaire en l’honneur de la Bienheureuse Vierge Marie de Guadalupe, sur la colline du Tepeyac, près de Mexico. C’est là qu’elle lui était apparue, là aussi qu’il repose dans le Seigneur. (1548) (Martyrologe de 2004)
Cuauhtlatoatzin est un aztèque. Quand la Vierge lui apparaît, du 9 au 12 décembre 1531, il a 56 ans, est baptisé depuis quelques années sous le nom de Juan Diego, son épouse est décédée. Cet homme humble se voit confier la mission, par celle qu’on appellera bientôt « Notre-Dame de Guadalupe », d’aller trouver l’évêque pour qu’il construise un sanctuaire. Pour donner autorité à cet indien pauvre, un miracle stupéfiant se produit : l’image de la Vierge s’imprime sur le tilma, sorte de couverture portée par l’indien. (Voir ci-dessous au 12 décembre : N.-D. De Guadalupe)
Rome, près de Saint-Pierre, le pape saint GRÉGOIRE III. Il fit prêcher l’Évangile aux germains et à l’encontre les iconoclastes, il orna de sainte images, les églises de la Ville. (741) (Martyrologe de 2004)
À Mexico, la BIENHEUREUSE VIERGE MARIE de GUADALUPE. Près de cette métropole de Mexico, à la colline du Tepexac où elle est apparue, (1531) un peuple immense vient implorer humblement son secours maternel Elle y est saluée comme l’étoile de l’évangélisation des familles des peuples et comme la protection des pauvres et des indiens. (Martyrologe de 2004)
Le tilma de Juan Diego est toujours conservé dans la basilique de Guadalupe. Au dire des scientifiques, cette conservation est inexplicable. De plus, les pigments employés sont totalement inconnus. Enfin de nombreux experts ophtalmologues sont unanimes à dire qu’avec un fort grossissement on peut voir dans l’oeil droit de la Vierge, le reflet d’un buste d’homme.
Chaque année 20 millions de visiteurs environ viennent vénérer cette image « non faite de main d’hommes ». Il semble bien, comme le disait un franciscain du XVIIIe siècle : « Que Dieu envoya du ciel cette image de sa Très Sainte Mère pour qu’en elle, comme en un sacrement de sa Toute Puissance, il défende le Nouveau Monde et le conserve dans la foi catholique ». (voir au 9 décembre en la fête de Juan Diego)
Au lieu-dit Bac-Ninh au Tonkin, les saints martyrs FRANÇOIS-XAVIER HA TRONG MÂU, DOMINIQUE VAN UY catéchistes, THOMAS NGUYEN VAN DÊ cantonnier, AUGUSTIN NGUYEN VAN MOI et ÉTIENNE NGUYEN VAN VINH, agriculteurs. Néophyte ou catéchumène, aucun ne voulut fouler aux pieds la croix. Ils subirent la prison et les tortures et furent finalement étranglés, sur l’ordre de l’empereur Minh Mang. (1838) (Martyrologe de 2004)
Hanoï au Tonkin, la passion des saints ANDRÉ DUNG LAC et PIERRE TRUONG VAN THI, prêtres et martyrs. N’ayant pas voulu fouler aux pieds la croix, leur décapitation acheva leur combat. Ils sont célébrés le 24 novembre. (1839) (Martyrologe de 2004)
Cracovie en Pologne, saint ALBERT (ADAM) CHMIELOWSKI, religieux et peintre illustre, il se dévoua aux pauvres, cherchant à être utile à tous. Il fonda la Congrégation des frères et sœurs du Tiers Ordre de saint François pour servir les pauvres. (1916) (Martyrologe de 2004)
Sardes en Lydie, saint EUTHYME, évêque et martyr. Il fut exilé par l’empereur iconoclaste Michel pour le culte des saintes images. Enfin, sur l’ordre de l’empereur Théophile, il fut inhumainement frappé de fouets plombés, et consomma ainsi son martyre. (824) (Martyrologe de 2004)
Apamée en Bithynie, la passion de saint THÉODORE, moine de la laure de saint Sabbas en Palestine, prêtre et martyr. À Constantinople, avec son frère THÉOPHANE, pour la défense des saintes images, il supporta les coups, les prisons, l’exil et même on grava sur son front des lettres, c’est pourquoi il fut surnommé « Graptus » (écrit). Il expira en prison. (841) (Martyrologe de 2004).
Paris, en France, sainte CATHERINE LABOURÉ, vierge des Filles de la Charité. Elle vénéra l’Immaculée Mère de Dieu de façon unique et brilla par sa charité et sa patience. (1876) (Martyrologe de 2004)
Le 27 novembre 1830, Catherine, alors novice, voit un tableau représentant la Sainte Vierge vêtue d’une robe blanche. La Vierge tend les bras, il sort de ses mains des rayons d’un éclat ravissant. La sœur entend une voix qui dit : « Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes. » Autour du tableau, elle lit l’invocation : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »
Puis le tableau se retourne, et sur le revers, Catherine distingue la lettre M surmontée d’une croix, avec au bas, les saints cœurs de Jésus et de Marie. La voix lui dit : « Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle, les personnes qui la porteront et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection spéciale de la Mère de Dieu. »
Après bien des difficultés, l’archevêque de Paris accepte que l’on frappe les premières médailles durant l’été 1832. Dès février 1834, il y a tant de guérisons et de conversions que la Médaille est couramment qualifiée de « Miraculeuse ». Deux ans plus tard, on estimait déjà à plus de 4 millions le nombre de médailles diffusées.
« La médaille, écrit Laurentin, est une Bible des pauvres, une icône, le signe d’une présence, amie et puissante ; celle de Marie dans la Communion des saints, dans la lumière du Christ, à l’ombre de la Croix, sous le signe du seul Amour, figuré en forme de coeur sur le revers de la médaille. »
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VÉRONIQUE
Dans la plupart des églises figure un « Chemin de croix », de 14 stations, allant de la condamnation à mort de Jésus jusqu’à son ensevelissement. La sixième station intitulée : « Véronique essuie le visage de Jésus », représente Véronique portant le voile dont elle vient de se servir et sur lequel apparaît le visage douloureux de Jésus. Cet épisode ne figure dans aucun des quatre évangiles. Cette Véronique, dont le nom signifie : véritable image, représente l’âme sainte qui souhaite à la fois soulager Jésus et voir imprimer en elle son visage.
Le martyrologe, soucieux de vérité historique, ne signale pas de Véronique contemporaine du Christ. Mais comme les deux saintes qu’il mentionne sous le nom de Véronique, ont dû trouver dans la station du Chemin de Croix : « Véronique essuie le visage de Jésus », un grand sujet de méditation, nous indiquons les dates de leurs fêtes :
Le 13 Janvier, à Milan en Lombardie, la bienheureuse Véronique de Binoasco Negroni, vierge. Entrée au monastère de sainte Marthe sous la Règle de saint Augustin, c’était une vraie contemplative. (Elle mourut en 1497)
Le 9 Juillet, en Ombrie, sainte Véronique Giuliani, abbesse de l’Ordre des Clarisses Capucines. Douée de dons charismatiques, elle revivait, de corps et d’âme, la passion du Christ. Elle offrit un admirable exemple de patience et d’obéissance. (Elle mourut en 1727)
Note
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Les traductions des notices du Martyrologe Romain qui précèdent ne sont pas des traductions officielles. Elles sont été réalisées par l’Association « Soutien de saint Joseph et de Notre Dame de Guadalupe »