Sœur Catherine Bourgeois + Ermite catholique, peintre

 

Mercredi 3e semaine de Pâques (I)

Sermon de saint Augustin, évêque

Sermo 158, 7.8 : PL 38, 865-866

Que chacun, frères bien-aimés, s’examine intérieurement, pèse, juge tous ses actes et toutes ses bonnes œuvres, pour reconnaître ce qu’il fait avec charité, sans attendre de récompense temporelle, mais seulement ce que Dieu a promis, le bonheur de le voir. Quelles que soient, en effet, les promesses de Dieu, sans lui tout n’est rien. Dieu ne me satisferait pas s’il ne se promettait lui-même à moi.

Qu’est-ce que toute la terre, toute la mer, le ciel entier et tous les astres, le soleil et la lune et le chœur des anges ? J’ai soif du Créateur de toutes ces merveilles ; j’ai faim de lui, j’ai soif de lui et je lui dis : En toi se trouve la source de la vie. Il me dit : Je suis le pain descendu du ciel. Que j’en aie faim et soif dans mon pèlerinage, pour en être rassasié une fois en sa présence. Le monde me sourit par une variété de choses éclatantes en beauté et en force, mais leur Créateur est plus beau et plus puissant, plus éclatant encore et plus agréable. Je serai rassasié quand se manifestera ta gloire.

Si vous avez donc la foi qui agit par la charité, vous êtes déjà du nombre des prédestinés, des élus, des justifiés ; qu’elle grandisse donc en vous. La foi qui agit par la charité ne peut exister sans l’espérance. L’espérance est nécessaire dans notre pèlerinage, elle soutient sur la route. Si le pèlerin supporte les fatigues de la marche, c’est qu’il espère parvenir au but. Qu’on lui enlève cette espérance, ses forces l’abandonnent aussitôt. L’espérance est donc nécessaire ici-bas pour pratiquer la justice dans notre pèlerinage.

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