Sœur Catherine Bourgeois + Ermite catholique, peintre

 

Saint Athanase, évêque et docteur de l’Église (I)

Traité de saint Athanase, évêque

Oratio de incarnatione Verbi, 8-9 : PG 25, 110-111

Dans le sein de la Vierge, le Verbe de Dieu construit pour lui-même le temple de son corps ; il en fait son instrument adapté, pour se faire connaître et pour y demeurer. Après avoir pris parmi nos corps un corps de même espèce, comme nous sommes tous soumis à la corruption de la mort, il le livra à la mort pour nous tous, et l’offrit à son Père. Il a fait cela par amour pour les hommes. Ainsi, puisque tous mourraient en lui, la loi soumettant les hommes à la corruption serait annulée : en effet, elle déploierait toute sa force contre le corps du Seigneur, et elle n’aurait plus
désormais le pouvoir de frapper ses pareils, les hommes. Le Verbe rendrait incorruptibles de nouveau les hommes revenus à la corruption ; il leur communiquerait la vie du fait de sa mort : par le corps qu’il s’était approprié et par la grâce de la résurrection, il écarterait la mort loin d’eux, comme une paille consumée par le feu.

Le Verbe prend un corps capable de mourir, afin que ce corps, en participant au Verbe qui est au-dessus de tout, devienne capable de mourir pour tous, reste incorruptible grâce au Verbe qui y demeure, et enfin délivre de la corruption tous les hommes par la grâce de la résurrection. Le Verbe offrit donc à la mort le corps qu’il avait pris, comme un sacrifice, et une victime sans aucune tache, et aussitôt il anéantit la mort en en délivrant tous les hommes ses pareils par l’offrande de ce corps qui leur ressemble.

Il est juste que le Verbe de Dieu, supérieur à tous, qui offrait son propre temple, son corps, en rançon pour tous, ait payé notre dette par sa mort. Uni à tous les hommes par un corps semblable, il est juste que le Fils incorruptible de Dieu revête tous les hommes d’incorruptibilité, selon la promesse apportée par sa résurrection. Car la corruption elle-même impliquée dans la mort, n’a plus aucun pouvoir sur les hommes à cause du Verbe qui demeure parmi eux dans un corps unique.

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