Sœur Catherine Bourgeois + Ermite catholique, peintre

 

Samedi 10e semaine du Temps ordinaire (I)

Du livre de Josué

Jos 10, 6-14

Les hommes de Gabaon envoyèrent dire à Josué, au camp de Guilgal : « Ne cesse pas de prêter main-forte à tes serviteurs. Monte rapidement vers nous, sauve-nous, aide-nous, car tous les rois amorites habitant la montagne se sont coalisés contre nous. » Josué monta depuis Guilgal, avec tout le peuple en armes et tous les guerriers de valeur. Le Seigneur dit à Josué : « Ne les crains pas : je les livre entre tes mains. Pas un seul ne tiendra devant toi. »

Josué arriva sur eux à l’improviste : durant toute la nuit il était monté depuis Guilgal. Le Seigneur les frappa de panique devant Israël et leur infligea à Gabaon une lourde défaite. Il les poursuivit même dans la montée de Beth-Horone, les battit jusqu’à Azéqa et jusqu’à Maqqéda. Or, tandis qu’ils fuyaient devant Israël dans la descente de Beth-Horone, le Seigneur lança du ciel contre eux de grosses pierres, jusqu’à Azéqa, et ils moururent. Ils moururent plus nombreux sous les pierres de grêle que les fils d’Israël n’en tuèrent par l’épée.

Alors, Josué parla au Seigneur, en ce jour où le Seigneur livra les Amorites aux fils d’Israël et, sous les yeux d’Israël, il déclara : « Soleil, arrête-toi sur Gabaon, lune, sur la vallée d’Ayyalone ! » Et le soleil s’arrêta, et la lune resta immobile, jusqu’à ce que le peuple fût vengé de ses ennemis. Ceci n’est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le soleil s’arrêta au milieu du ciel, il ne se hâta pas de se coucher pendant un jour entier. Il n’y eut pas de jour comme celui-là, ni avant lui, ni après lui, ce jour où le Seigneur obéit à la voix d’un homme, car le Seigneur combattait pour Israël !

 

Répons

℟. Avec force et puissance, le Seigneur les a conduits, il les a nourris des produits des champs ; * Ils ont goûté le miel de la roche et l’huile même de la pierre.
℣. Le beurre des vaches et le lait des brebis, avec la graisse des agneaux, des taurillons et des boucs. * Ils.
℣. Gloire au Père. * Ils ont goûté.

Homélie de saint Anselme de Lucques sur le Salve Regina

PL 149, 583

Pour saluer la bienheureuse Vierge, tu dois en premier lieu considérer sa grandeur ; car elle ne pouvait recevoir de dignité plus élevée à l’égard de son Fils que le titre de Mère du Seigneur. Sois donc dans l’exultation, admire la sublimité de notre mère et, t’approchant d’elle avec révérence et confiance, dis-lui : « Salut. » Cela dit, redescends de la sublimité de la Mère de Dieu à ta petitesse et dis : « Prends patience envers moi, Dame, si moi, le plus vil des hommes, j’ose m’approcher d’une si grande dame, et si j’ai la présomption de te saluer, ô Reine des cieux, Souveraine des anges, Mère de mon Dieu ; mais j’ai confiance, ô Dame, en ton humble bienveillance et en ta bienveillante humilité ; tu m’accueilleras malgré ma grande indignité.

Certes, tu es l’arche de Dieu, sans comparaison plus noble que l’arche de l’ancienne Alliance, et je suis, moi, beaucoup plus ignoble. Cependant, si je te touche par mon cœur et te salue de mes lèvres, je ne crois pas que je serai frappé, mais plutôt enflammé de ton amour et exaucé dans toutes mes demandes par ton immense tendresse. Ainsi donc, salut, Reine ; c’est sous ta conduite, ô ma Souveraine, qu’à l’avenir je veux militer ; je me livre totalement à ta souveraineté pour que tu me conduises et me gouvernes en toutes choses.

Ne m’abandonne pas à moi-même ; car je suis trop conscient de ce que je suis : tout ce que tu me confieras est, tu le sais, voué à une destruction misérable. Mais puisque je suis plein de misère et que, putréfié de la plante des pieds au sommet de la tête, j’engendre la pourriture et l’horreur, comment daigneras-tu assumer ma conduite, toi, une si noble créature ? Assurément, parce que tu es la Reine de la miséricorde. »

 

Répons

℟. Ceux qui étaient lancés à la poursuite de ton peuple, Seigneur, tu les as engloutis dans les abîmes de la mer ; * Et tu guidais toi-même les tribus d’Israël, Seigneur, par une colonne de nuée.
℣. Dans leur angoisse, les enfants d’Israël ont crié vers le Seigneur, et il leur a envoyé un sauveur. * Et tu guidais.
℣. Gloire au Père. * Et tu guidais.

 

Oraison

Dieu qui as envoyé ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie liberté et la vie éternelle.

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