Sœur Catherine Bourgeois + Ermite catholique, peintre

 

Samedi 2e semaine de Pâques (I)

Constitution Sacrosanctum Concilium
du deuxième Concile du Vatican sur la Liturgie

Nn. 5-6

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, et souvent, dans le passé, il a parlé à nos pères par les prophètes sous des formes fragmentaires et variées. Lorsqu’est venue la plénitude des temps, il a envoyé son Fils, le Verbe fait chair, consacré par l’onction de l’Esprit Saint, pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, pour guérir les cœurs brisés, comme le médecin de la chair et de l’esprit, le médiateur de Dieu et des hommes. Car c’est son humanité, dans l’unique personne du Verbe, qui fut l’instrument de notre salut. C’est pourquoi dans le Christ est apparue la parfaite rançon de notre réconciliation, et la plénitude du culte divin nous a été accordée.

Cette œuvre de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de Dieu avait eu pour prélude les merveilles de Dieu dans le peuple de l’ancienne Alliance. Mais c’est le Christ qui l’a accomplie, principalement par le mystère pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de son ascension dans la gloire. Par lui, en mourant, il a détruit notre mort, en ressuscitant, il nous a rendu la vie. Car c’est du côté du Christ endormi sur la croix qu’est né l’admirable sacrement de l’Église tout entière. C’est pourquoi, de même que le Christ avait été envoyé par le Père, ainsi lui-même envoya ses apôtres, remplis de l’Esprit Saint. Ils devaient annoncer, en prêchant l’Évangile à toute créature, que le Fils de Dieu, par sa mort et sa résurrection, nous a délivrés du pouvoir de Satan ainsi que de la mort et nous a transférés dans le royaume de son Père. Mais en outre, ils devaient exercer cette œuvre de salut qu’ils annonçaient, par le sacrifice et les sacrements autour desquels gravite toute la vie liturgique.

C’est ainsi que, par le baptême, les hommes sont greffés sur le mystère pascal : morts avec lui, ensevelis avec lui, ressuscités avec lui, ils reçoivent l’esprit d’adoption des fils par lequel nous crions vers le Père en l’appelant : Abba !, et ils deviennent ainsi ces vrais adorateurs que cherche le Père. Semblablement, chaque fois qu’ils mangent la Cène du Seigneur, ils annoncent sa mort jusqu’à ce qu’il vienne.

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